L'édito
C’est tous les jours que l’information doit circuler dans notre village et Saint-Étienne du Grès s’est donné les moyens d’une véritable communication ouverte et régulière, claire et lisible par tout un chacun.
Une information qui fera aussi la part belle aux relations personnelles que nous avons toujours entretenues.
De la nouvelle formule du Journal des Grésouillais à la page Facebook, du site Internet aux panneaux d’affichage, tout est mis en œuvre pour informer les Grésouillais et leurs visiteurs de la vie du village.
Notre objectif : être pratique, informatif et accompagner au quotidien la démocratie participative
Le Maire
Jean MANGION
A L’AFFICHE

Obsèques de Louis Lèbre - Mardi 30 mars 2021
Eloge funèbre de Jean Mangion, maire de Saint-Étienne du Grès
Mon cher Louis,
il y a exactement 40 ans presque jour pour jour, je pénétrais dans ton bureau de maire, en face du marché André Vidau, pour un rendez-vous inattendu : tu m’avais demandé de rejoindre ton équipe municipale pour une nouvelle aventure. Nous nous étions, ce jour-là, fait une promesse, scellée au frappée de main, qui ne fut jamais trahie.
Elle restera le secret de deux hommes.
J’ai compris très vite que tu étais capable de franchir des passerelles, même invisibles, témoin de ta pugnacité ; parfois perdu dans un XXème siècle que tu n’as jamais renié et dans un XXIème siècle naissant.
Tu possédais une force oratrice à laquelle tu ne pouvais te soustraire. Acteur et témoin d’une époque qui a marqué ma jeunesse et la vie de nos Alpilles.
Né le 17 octobre 1921 à Saint-Étienne du Grès, tu entres en 1959 au Conseil Municipal et tu deviens Maire le 15 mai 1961 après le décès d’André Vidau qui occupait ce poste.
Tu as été à l’origine de travaux qui ont marqué de leur empreinte notre village :
Parmi les plus significatifs
• La construction de la salle Pierre Emmanuel et du groupe scolaire
• L’agrandissement de notre marché aux fruits et légumes
• L’aménagement d’un terrain de camping et de deux terrains de tennis
• Lou Rigau et son foyer restaurant
• Le stade municipal Honoré Tardieu – Fernand Vossier
• La bibliothèque municipale
• La construction de la déchèterie
• Et notre centre de secours
Tout cela au fil de 40 ans de mandat
La liste est loin d’être exhaustive. J’y ajouterai aussi ton intérêt pour notre forêt communale et ta participation à la naissance du Parc naturel régional des Alpilles avec Gérard Jouve.
Je ne parlerai pas de l’eau, de l’assainissement ou de l’éclairage public et de tout ce qui fait le quotidien d’un maire.
Tout cela avec la volonté comme tu l’as écrit dans ton discours du 12 janvier 2001 à l’occasion de tes derniers vœux comme Maire, je te cite « de maintenir l’ambiance d’unité, de compréhension et d’amitié entre tous nos compatriotes ».
Il était là notre secret et je sais que, 40 ans après, cette phrase m’était adressée.
À mon sens, mon cher Louis, tout cela tu l’as fait sérieusement mais sans le moindre esprit de sérieux, avec le seul espoir de créer et de laisser une trace dans ce territoire que tu aimais.
Lorsque je pense à toi, c’est à cela que je pense, aux belles ambitions humaines qui étaient les tiennes. Ton esprit, tes humeurs et l’amour de ta terre ont fait cortège pour donner à notre quotidien la force d’une allégorie couronnée d’une légion d’honneur pleinement méritée et d’un mérite agricole qui récompensait ta carrière de directeur de la cave coopérative agricole de Saint-Étienne du Grès.
Tout cela pour te dire, Louis, que j’ai été heureux de cette rencontre avec un homme en quête d’absolu, d’un futur, d’une fidélité exemplaire tout en marquant son temps par des propositions d’une réelle modernité comme lorsque tu as installé, à Saint-Étienne du Grès, l’entreprise Guintoli qui allait devenir NGE, une des trois plus importantes entreprises de Travaux Publics françaises.
À la veille de tes 100 ans, ton regard empli d’ailleurs, donnait toujours une dimension à l’éternelle répétition de la vie : l’homme de toutes les exigences dans son fourmillement de termitière et dans sa recherche du cœur du monde, quand tu sondais nos Alpilles avec une baguette à la main pour faire jaillir l’eau de nulle part, toi l’infatigable sourcier.
Tu es un ami, tous sont là comme dans les romans de Dumas. J’avais le devoir de te parler, moi qui ai essayé de me glisser dans ton moule, apprenant la politique du quotidien à tes côtés. Je sais que nous nous retrouverons bientôt au pied d’un puits, ton agora, pour continuer cette conversation pendant des millénaires avec la bonhomie qui masquait chez toi ta pudeur.
Au-revoir Louis.
L’au-revoir de notre Conseil Municipal mais aussi celui de toutes les Grésouillaises et tous les Grésouillais.
Tu ne mérites pas le silence mais nos applaudissements.
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